Optimiser la pagination : quand changer la logique permet de faire grimper son trafic
La pagination est souvent considérée comme quelque chose d’assez fastidieux à travailler, particulièrement lorsque le site a opté pour un autre système pour ranger son contenu. Pourtant, adopter la pagination (et le bon format, pas n’importe laquelle), compte comme l’une des optimisations les plus bénéfiques à apporter à un site. Voici quoi faire :
Des chiffres et des liens
La pagination standard qui consiste à avoir un module numéroté liant les pages entre elles reste actuellement ce qu’il y a de plus efficace pour explorer le contenu sur des pages de catégories ou simples listes. Chaque page paginée utilisant de plus une balise canonique auto-référentielle.
Les autres méthodes, consistant à avoir une seule page ou l’intégralité du contenu paginé est répertoriée, voire le bouton « Voir plus » et son infinite scroll, n’arrivent pas à la cheville de la pagination à plusieurs pages en termes de performances.
Le choix est vite fait.
Extrait de la présentation SMX Advanced: Thriving in the New World of Pagination de Lily Ray
Le placement des liens, nerf de la guerre
Nous avons désormais fait le choix d’adopter la pagination numérotée, parfait ! Mais encore faut-il que cela fonctionne comme il se doit. Et c’est à ce moment que placer des pages et des liens différents de <précédent 1 2 3 4 5 … suivant> prend toute sa mesure.
Comment les crawlers sont-ils censés dénicher et actualiser le contenu de valeur moins récent si la pagination se cantonne au contenu de ces derniers jours ?
C’est pourquoi lorsque le nombre de pages paginées est conséquent (>50), il est pertinent d’intégrer des liens vers les pages plus éloignées. Ce qui donne quelque chose comme ça : <précédent 1 2 3 … 70 … 132 suivant> .
La profondeur de crawl est réduite, l’exploration améliorée.
Extrait de la présentation SMX Advanced: Thriving in the New World of Pagination de Lily Ray
Quelques balises et le tour est joué
Pour chaque page paginée, la balise canonique doit être auto-référentielle. Une erreur fréquente est de faire pointer les canoniques de toutes les pages paginées vers la page 1, ce qui est contre-productif.
Une fois que Google sait que ces pages sont importantes en elles-mêmes, il ne coûte rien d’ajouter les balises rel=”prev” et rel=”next” aux liens vers les pages précédentes et suivantes. Bien que Google ne les utilise plus, Bing s’en sert toujours; sans compter qu’elles sont utiles d’un point de vue accessibilité.
En conclusion
Intégrer pareils modules m’a déjà valu plusieurs belles réussites sur le plan du trafic naturel, allant d’une modeste augmentation de 3% à parfois plus de 30%.
Si cela demandera parfois un peu de travail aux développeurs de gros sites pour y parvenir proprement, le jeu en vaut clairement la chandelle.