Les 3 commandements des Core Web Vitals : cibler ce qui change la donne
Les signaux Web essentiels font l’objet de tout un tas de mythes : certains pensent qu’ils sont absolument cruciaux à optimiser; d’autres que c’est une perte de temps. Peu importe les opinions sur le sujet, attardons-nous sur ce qui importe vraiment : l’impact sur la visibilité organique et les conversions.
Où se trouvent les visiteurs ?
L’une des premières choses à déterminer est de savoir où se situe la majeure partie de vos visiteurs. Pourquoi ? Parce que la Google Search Console va retourner des données d’utilisateurs existants liés aux Core Web Vitals, c’est à dire que s’ils sont à 80% en provenance des États-Unis, où la qualité des appareils et des connexions internet est excellente, les résultats ont plus de chances d’êtres bons que s’ils viennent, disons, d’Inde. Un même site va alors potentiellement retourner des résultats moyens ou pauvres, dû principalement au fait que beaucoup de visiteurs indiens ont une connexion plus lente et des appareils plus datés.
Cela devient encore plus problématique si votre audience cible est un pays ayant ce type de problèmes, et qui aura de fait du mal à charger vos pages et à acheter vos produits.
Mais comment faire pour optimiser ses pages à destination de pays plus limités en termes de navigation internet ? Il est possible de ralentir connexions et performances dans Chrome Dev Tools pour simuler l’expérience de ce type d’utilisateurs (le throttling). Les onglets « Network » et « Performance Insights » sont un bon point de départ.
Chercher un impact sur ce qui rapporte
Si la Search Console indique qu’un LCP lourd impacte 80% de vos pages, il est courant de se focaliser dessus, de trouver la source du problème puis d’appliquer la solution standardisée à l’ensemble des pages. Et c’est une bonne chose !
En revanche, avant de regarder le nombre, il est préférable de procéder en sens inverse, c’est à dire de sélectionner vos pages à haute valeur, qui génèrent le plus de conversions ou au plus fort potentiel puis de régler leurs problèmes de performances en priorité.
Une fois fait, on peut passer à tout le reste si le jeu en vaut la chandelle, c’est à dire si améliorer ces autres pages a un intérêt quelconque pour les revenus du site.
Parfois, travailler sur l’impact large bénéficient également aux pages à forte valeur, et c’est la poule aux oeufs d’or.
Choisir ses combats
Au delà d’obtenir hypothétiquement les faveurs d’une mise à jour d’algorithme après avoir amélioré ses scores de signaux Web essentiels, il faut aussi déterminer contre qui jouer ses cartes.
Si Google a souvent affirmé par le passé que le rôle des Core Web Vitals se limitait plutôt à celui de différenciateur entre des pages au contenu et à l’autorité comparable (bien que John Mueller mentionne ça et là que c’est un peu plus que ça), ce point à pris un tournant bien différent suite à la maj de mars 2023 qui a largement récompensé les sites aux performances supérieures à la moyenne.
Mais toujours dans cet esprit de jouer sur la différence, une analyse approfondie de ses pages qui se positionnent en position 4-7 sur des requêtes importantes et qui sous-performent par rapport à la concurrence au niveau des LCP, CLS, INP devraient faire l’objet d’une priorisation. Les chances de récolter des résultats à court terme sont élevées.
Pour conclure
Pour changer la donne, se focaliser sur :
- La provenance de la majorité des visiteurs et optimiser les performances pour eux en priorité
- Travailler les performances des pages qui génèrent le plus de conversions d’abord, puis sur les problèmes qui touchent le plus de pages d’un coup ensuite. Si les deux sont connectés, c’est encore mieux.
- Prioriser les pages à optimiser en fonction de leur positionnement sur des requêtes importantes et des performances de la concurrence
Et le tour est joué !