Comment éviter la catastrophe technique avec un accord de processus
Tout semble bien se passer : les projections sont belles, les croquis sont jolis, les tests positifs et ce que l’on voit en pré-production plaît. Seulement voilà, au moment du lancement, les bugs prennent l’ascendant, conversions et trafic organiques sont en chute libre. Voici comment un accord de processus peut vous sauver la mise :
Comprendre avec qui l’on travaille
Travailler le référencement technique implique de collaborer avec plusieurs équipes : développeurs, design, produit (parfois), etc…
Pour s’assurer que vos projets collaboratifs soient menés à bien, il faut comprendre la manière dont ces équipes travaillent :
- Partagent-ils des objectifs similaires aux vôtres ?
- Ont-ils pour projet de livrer ce sur quoi vous travaillez ensemble puis de passer tout de suite à autre chose ?
- Peuvent-ils changer d’avis avant la fin, et ne plus travailler du tout sur le projet à un certain moment ?
Une fois votre enquête menée, il faut analyser les zones à risques puis les lister dans un document dédié pour chaque équipe. C’est la base de l’accord de processus.
Trouver un accord
Disons que vous créez un document pour l’équipe de développeurs A qui va travailler sur une certaine section du site avec vous, ayant pour objectif de générer X conversions et Y quantité de trafic. Après avoir discuté avec eux ainsi qu’avec des personnes tierces ayant travaillé sur leurs projets, vous vous rendez compte que le risque principal est qu’une fois le travail effectué, les potentiels bugs ne seront pas traités immédiatement.
Imaginons qu’un problème survienne sur votre formulaire de capture de prospects, et que celui-ci ne soit pas réglé avant 6 semaines, la perte de conversions sera vertigineuse et difficile à justifier. C’est à ce moment que vous le mentionnez dans votre accord de processus : résolution des bugs sous 7 à 14 jours par exemple.
Ainsi, en cas de problème de ce type, vos arrières sont couverts et le document pourra être mentionné s’il y désaccord sur la question.
Négociations
Mais coucher les soucis potentiels sur le papier n’est pas suffisant, car il faut bien sûr que l’équipe en question adhère à cela et il y a généralement des contreparties : « si nous faisons ça alors tu fais ça »; « si le délai est de deux semaines, alors il faut que tu nous préviennes tant de temps en avance », etc…
Une fois un accord trouvé avec des contreparties raisonnables, il est préférable de le partager au plus grand nombre pour que chacun soit au courant de ce à quoi s’attendre.
Si cela fonctionne autant pour les SEO en entreprises que pour les indépendants, c’est surtout parce que ces accords de processus ressemblent aux contrats de niveau de service (Service-level agreement, SLA en anglais), qui régissent l’ensemble des collaborations entre deux équipes ou avec un client. La différence principale étant que c’est sur un spectre plus large, couvrant généralement beaucoup plus de domaines.
Pour quels résultats ?
Une fois cette étape passée, la plupart des menaces identifiées peuvent être « parées » si elles deviennent réalité, et ainsi protéger vos conversions organiques durement gagnées. Votre employeur vous remerciera.