Le SEO technique face à l’incompréhension
C’est une mauvaise habitude qui revient souvent : lorsque l’on ne sait pas d’où une baisse vient, ce doit être un problème technique. Considéré coupable de bien des maux, le référencement technique fait l’objet de beaucoup de mythes et d’illusions. Petit guide pour départager le vrai du faux :
Complexité
Le SEO technique n’est pas toujours évident et, plus on creuse le domaine, plus on se rend compte de son étendue et de sa complexité.
Rien d’insurmontable ! Cependant, il faut souvent des années de travail pour en maîtriser pleinement les tenants et les aboutissants.
En revanche, tous ne s’y consacrent pas pour des raisons diverses (et ce n’est pas un problème), mais une tendance à blâmer la technique lorsque des événements négatifs imprévus surviennent émerge souvent, car il devient ardu d’en expliquer la cause.
Et cela ne se limite pas au SEO ! Beaucoup de développeurs en souffrent aussi et pour les mêmes raisons.
Ce qui est complexe peut être mal compris et servir de bouc émissaire dans de nombreux cas, et c’est alors au référenceur de rétablir la vérité en émettant des faits et des hypothèses.
Faits et hypothèses
On souffle un grand coup et on observe les événements des dernières semaines de manière très factuelle, avant de partager les informations :
- Augmentation ou baisse de trafic de X% le Y de tel mois
- Telle action a été prise à tel moment
- Tel événement extérieur est arrivé à telle date
Puis à partir de ces informations, on émet plusieurs hypothèses :
- Considérant la baisse T au moment Y, et l’action A au jour Z, alors il y a 60% de chance que cette dernière soit responsable de T
- Considérant l’événement W au moment Y, et l’augmentation de trafic X jours plus tard sans aucune action de notre part, alors il y a une probabilité de 90% que W en soit responsable
Cette remise à plat avec les données correspondantes permet de neutraliser en partie toute réaction émotionnelle et d’engager des conversations plus constructives qui vont déboucher sur des actions concrètes.
Comparaison
Une action en général percutante est d’avoir des données d’autres sites à mettre en parallèle avec les siennes, afin de renforcer ses hypothèses auprès des décideurs.
Difficiles à obtenir car souvent protégées (et à raison), il existe plusieurs moyens d’obtenir ces données plus ou moins rapidement :
- Similarweb
- L’échange volontaire entre site de taille similaire et positionnés sur une niche proche mais non concurrente
Ce dernier point nécessite de contacter des confrères sur LinkedIn ou d’autres plateformes, et d’engager, par exemple, un partage ponctuel de données en provenance de la Search Console, afin de comparer les tendances. Plus long et difficile mais réellement profitable sur le long terme pour les deux camps.
Le passage vers la compréhension
Tout référenceur y est confronté : les variations parfois soudaines des résultats organiques peuvent occasionner toute sorte de réactions positives ou négatives, et créer de la confusion.
Lorsque la technique est blâmée, parfois à raison, souvent à tort, une approche structurée basée sur la communication des faits avec une mise en parallèle d’autres sites ressemblant fonctionne le mieux.
Compte-tenu de sa complexité, le jargon est à bannir lors des explications données, et il est fortement conseillé de simplifier au maximum pour un public peu averti.